Comme un écho. Comme quelque chose que l'on recommencerait, ailleurs, pour d'autres raisons, pour d'autres temps aussi. 
Un nom idiot, attrapé, mais il passait par là. 
Des raisons ? Des tas. Lucie en a évoqué. Les siennes bien évidement.
Il y a un peu plus de cinq ans, j'ai allumé un brin de lumière sur cette plate forme, j'y ai écrit pas mal, y ai fréquenté des idiots, et de jolies jeunes filles. Bref, j'y suis attachée, cela explique le choix de l'endroit. 
Aujourd'hui je n'écris plus ou très peu, les soirs de chagrin. Par peur de salir les pages,  par peur de noter autre chose que l'essentiel. Comme si l'essentiel avait plus de valeur que le reste. J'ai aussi peur d'écrire sous ses yeux, leurs yeux. En quelque sorte voilà un secret. Entre vous et moi. 

Pourquoi recommencer ? Pour sauver le monde bien entendu. Le mien, le leur, celui de Poe et d'Obéron. J'arrive ici les poches remplies de grains de sable, des miettes de souvenir, de douleurs, d'histoires trop racontées. Serais je poussiéreuse ? peut être un peu.  

Morte de trouille. Surtout. 

Pourquoi recommencer. Parce que je ne suis plus la gamine qui trainait ses pattes. Parce que je suis persuadée que là bas, ce n'est pas le lieu pour vous parler du monde et de ses fantaisies. Seulement du mien et de mes idioties. Je ne pense pas me transformer en bloggueuse mode pour autant, quoi que j'aimerais beaucoup râler à propos des Westwood qui ont mis un an avant d'être copiées. 

Si je ne suis plus cette gamine, je suis autre chose. Une jeune fille pour de vrai cette fois.  Amoureuse toujours un peu, des milliers de fois en fait, froide et têtue aussi ne vous leurrez pas. Mais on change, et on entraîne ce qui peut l'être. On remplit ses poches de poussière. Ca laisse un goût de Sel sur les doigts. D'amertume aussi parfois. Il parait que c'est grandir. Devenir adulte.

En soit ce n'est rien. Juste ma peur qui me noue le ventre. Dans peu de temps la jeune fille aura 20 ans, un diplôme et un dragon et Bedon à charge.